Espèce(s) d'animateur

Désobéissance Civile

DÉSOBÉISSANCE CIVILE OU DEVOIR CITOYEN (atelier "débattons-nous!")

La désobéissance civile est un moyen de lutte citoyenne. Elle vise à contester un ordre juridique considéré comme injuste en refusant, ouvertement ou non, d'obéir. L'objectif étant de faire changer ou d'abolir la loi dite injuste. Justifiée par la référence à des principes, valeurs ou éthiques, ces actions se mènent de façon collective, quoi que faisant toujours appel à la responsabilité individuelle, et servant l’intérêt général. Si le rôle de l'animateur est de former des citoyens responsables, actifs et critiques pourriez-vous envisager la désobéissance civile comme outil de travail avec vos jeunes ? À partir de quelques expériences, nous nous interrogerons ensemble sur ce mode d'action.

Échographie des groupes

La notion de désobéissance civile est intimement liées aux finalités des associations telles que OJ, CJ, MJ, EP puisque ces associations travaillent à l'émancipation des publics, à leur conscientisation aux enjeux sociétaux, au renforcement de leurs capacités critiques et notamment de leur capacité à dire NON.
Dès lors, on peut considérer que la désobéissance civile est une manifestation de différentes intensités de l'esprit critique : le curseur est déterminé par les animateurs, les jeunes et leurs institutions : cela peut aller de l'occupation du Forem de Verviers par les jeunes, à l'inscription dans la rue de fausses pistes cyclables, à la découverte de mouvements altermondialistes et de leurs objectifs en classe ou en association ou encore au refus des animateurs de compléter des formulaires « qualité » demandés par les subsidiants européens.
Les questions liées à l'utilisation de la Désobéissance Civile restent nombreuses après l'atelier et méritent d'être creusées :
  • quelles valeurs à défendre de cette façon ?
  • quels risques et conséquences encourus par les Jeunes et les Animateurs et les institutions ?
  • quelle responsabilité assumer en cas de sanction financière, judiciaire... ?
  • comment maîtriser sa peur qui conduit souvent à limiter ou supprimer son action ?
  • quand désobéir, jusqu'où aller ?
  • jusqu'où cautionne-t-on le système, à partir de quand celui-ci devient-il insupportable ?
  • notre travail n'est-il pas plus d'apprendre aux jeunes à désobéir en forgeant leur esprit critique plutôt que de réaliser avec eux des actes de Désobéissance Civile  ?
  • notre travail permet-il aussi de nous réunir en tant que professionnels et de recourir à ce type d'actions ?
  • quel pouvoir ai-je vraiment ?
  • quel pouvoir ai-je pour changer les choses ?
  • la Désobéissance Civile est-elle un moyen effectif pour changer les choses et permettre d'autres possibles ?
Un grand merci aux personnes ressources (Delphine Masset, Aviv Rivera et Fabian Vigne) et aux participants à cet atelier du 19 novembre dernier.


Pour en savoir plus...

Pour trouver un dossier complet sur la désobéissance civile, cliquez ici.
Vous y trouverez page 60 de quoi faire désobéir votre bibliothèque :)
Autonome a.f.r.i.k.a. Gruppe, Luther BLISSET,Sonja BRUNZELS, Manuel de communication-guérilla


www.atterres.org







"Désobéir" de Marie-France Hazebroucq Collection Philo ado
« Fais pas ci, fais pas ça », on connaît la chanson, celle qu’on serine à l’enfant pour le préparer à vivre en société. Faudrait-il donc apprendre à obéir sous prétexte qu’on devra le faire toute sa vie ? Comment peut-on être libre si l’on se soumet à la volonté de quelqu’un ? Le meilleur moyen d’apprendre à être libre ne serait-il pas de DÉSOBÉIR ? Même si le respect des règles ou des normes n’entraîne pas nécessairement un assujettissement qui nous ferait perdre notre liberté, certaines formes d’obéissance sont aliénantes, tels le conformisme ou l’obéissance aveugle. Et désobéir, ce n’est pas aussi facile qu’on le pense : il ne s’agit pas de désobéir à moitié, comme quand on s’exécute en râlant ou en traînant les pieds, mais de transgresser la loi, de rejeter en bloc l’autorité. Il existe aussi un mode de désobéissance qui consiste à ne pas faire ce qui est demandé. Voire à ne rien faire du tout. À côté de la résistance passive désarmante se dresse enfin la révolte en armes. La violence est-elle de mise contre un pouvoir injuste ? Toute autorité s’avère-t-elle opprimante ? Désobéir, serait-ce non seulement un devoir civique mais aussi un droit ?
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